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Geek Me Five
1 novembre 2009

IL-2 Sturmovik : Des coucous qui dépotent

jaquette_il_2_sturmovik_birds_of_prey_xbox_360_cover_avant_pComme le rappelle le souvenir douloureux de la déception Tom Clancy's HAWX, les simulateurs d'aviation souffre trop souvent d'un manque de profondeur sur un portage console. Comme si le PC réclamait clause d'exclusivité, en prétextant d'offrir le clavier comme reproduction fantasmée d'un cockpit. Avec IL-2 Sturmovik : Birds of Prey, la crainte était d'autant plus justifiée, devant la reconstitution des batailles aériennes de la Seconde Guerre Mondiale. Au bout de 10 minutes, les ailes en feu, le cockpit troué de balle, toute appréhension s'évanouit devant une jouissance réelle.

Doté d'un moteur ultra-performant (sens du détail sur de simples décors qu'on n'est censé pas voir de près sous peine de se planter, gestion incroyable de la volumétrie des nuages, art de l'effet de flammes et de fumées), le jeu propose une trentaine de missions , réparties sous trois campagnes (la défense de Londres, le siège de Stalingrad et la prise de Berlin) qui impressionne de dynamisme.

Geste d'autant plus courageux, le jeu ne s'apprécie qu'à partir du moment où le joueur décide de voleter en mode "réaliste". Tout prend ainsi un sens critique : le vent, l'orientation de l'appareil, la vitesse de rotation, le décrochage est à portée d'aile mal maîtrisée. Voir un tel appel à l'abnégation, à la paranoïa de pilote, à la réalité (les lois de la physique peuvent être plus mortelles que des balles de 50mm) renouvelle le plaisir et la peur à chaque instant de se vautrer pour mauvaise gestion de son assiette (vous comprendrez en jouant). Les combats, dantesques, offrent des situations pyrotechniques digne d'un blockbuster ; seul change le point de vue, halluciné devant les nuées d'appareil en plein ballet mortel, qui vous tiennent captif comme un oiseau de proie (titre en adéquation totale avec l'impression distillée).

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Reste à regretter l'éternelle tendance du genre à tolérer un vocabulaire guerrier anti-germanique ("on va les buter ces sales boches", sonne comme un refrain au coeur des missions), sous couvert d'excuse historique (assimiler un quelconque pilote allemand à un nazi convaincu durant cette période). Mais la déontologie reste un débat de dupe dans l'univers vidéoludique (voire la vision pro-bushiste du dernier Call of Duty 4), faisons-en abstraction sans trop se culpabiliser devant le renouvellement offert par cet excellent simulateur.

IL-2 Sturmovik : Birds of Prey. Testé sur Xbox360, disponible aussi sur PS3.

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