Death Note au cinéma

À l’occasion de la sortie de deux des opus cinématographique de la série, Geek me five a décidé de revenir sur l’événement Death Note.

Death Note est un manga de type Shônen, conceptualisé par le scénariste Tsuguni Oba et le dessinateur Takeshi Obata. Au début, publié dans le Weekly Shônen Magazine, de décembre 2003 à mai 2006, par la suite en douze tankôkon de mai 2004 à octobre 2006 par Shûeisha. L’histoire est centrée sur Light Yagami, un étudiant en droit qui découvre un carnet aux pouvoirs surnaturels, le « death note ». Ancienne propriété d’un dieu de  la mort ( Ryuk), ce carnet permet à son utilisateur de tuer toute personne dont il connaît le nom et le visage. Le scénario suit les efforts de Light de créer un monde utopique débarrassé de tous les criminels grâce au death note, Ainsi que les conflits entre lui et ses détracteurs, comme le mystérieux L…

Death Note a connu des adaptations cinématographiques, sorties au Japon en 2006 et 2008, ainsi qu’une série animée diffusée par Madhouse. Le premier opus ciné Death Note  est sorti au Japon le 17 juin 2006 et le 9 janvier 2008 en France. Ce premier épisode reprend tous les thèmes du manga et de l’animé telle que la question de la dualité entre les deux personnages de Light/Kira (Tatsuya Fujiwara) et L (Ken’ichi Matsuyama). Les deux personnages sont les deux faces opposées d’une même pièce, alors que l’un n’utilise que l’écriture pour tuer. L quant à lui ne travaille que par écrans interposés. Même dans leur physique tout les oppose : alors que Light se tient toujours droit, L dans son contraire s’assoit courbés, ne mange que des friandises, et ne dort jamais. Toute l’histoire du manga repose sur ces deux personnages et leurs dissemblances. Le premier volet, proche d’une bonne série B ou d’un très bon téléfilm est un plaisir visuel. Le scénario sans aucune faille ne laisse jamais le spectateur sur pause. Et bien que l’acteur interprétant Light manque cruellement de  charismen c’est un plaisir de regarder la gestuelle de L et sa façon de tenir les objets du bout des doigts ou encore le voir engloutir des milliers de sucreries comme preuve de son syndrome de Peter Pan. De même la réalisation de Shusuke Kaneko ne laisse aucune faille à l’histoire et suit parfaitement les cadres de l’animé.

Si le premier film Death Note est  intéressant, ce n’est pas le cas de son prédécesseur Death note 2 : The Last Name.  Sorti au japon en 2006 et le 9 janvier 2008 en France, cet épisode suit Kira rejoignant l’équipe de L dans la police pour les empêcher de le retrouver. Un autre démon arrive en la personne de Misa (Toda Erika), une présentatrice télé très girly (une idol). Ce film ne présente que peu d’intérêt et sa longueur (2h40) ne l’aide pas non plus dans ce sens. L’histoire n’est qu’un scénario à tiroir imbriqué par Kira et qui traîne à atteidre son but. On en arrive à se demander quand cela va finir et non comment. Même si de nombreuses choses sont reprises de l’épisode 1 comme le duel de personnage, la vampirisation par l’écrit…, cette histoire ne permet pas de s’immerger dans l’univers du manga, et en vient même à nous faire regretter la vision de cette suite désastreuse et infiniment longue.

Le Manga Death Note se prêtait-il à une œuvre cinématographique ? La question reste encore à poser, même si le premier film y répond positivement. The Last Name est un échec, et l’on ne peut qu’espérer que cela ne soit pas une tache d’encre dans l’histoire du manga.

Disponible en DVD chez Kaze